A la poursuite de l'éléphant...
Après quelques jours en Inde, voici le premier post concernant le sous-continent... Nous voilà donc débarquant à Chennai (ou Madras; beaucoup de villes indiennes ont été rebaptisées, d'un nom issu de la colonisation britannique, on est passé à un autre nom plus « indien », mais on n'a toujours pas compris quel nom utiliser, les indiens utilisant parfois les deux...) après une nuit blanche passée à l'aéroport de Kuala Lumpur en Malaisie...
Le choc est rude en arrivant en Inde: chaleur écrasante, poussière, amabilité indienne, foule et surtout bruit nous ont désorientés à notre descente d'avion. Soit, acclimatons-nous alors!
Chaleur écrasante: il fait chaud, très chaud (35°), pourtant on est en saison « fraîche », la canicule n'arrive qu'en mars... Bien que nos première étapes furent en bord de mer, c'est encore pire, point de brise marine pour nous rafraîchir... Résultat, on se lève tôt, on visite le matin et on se repose l'après-midi...
Poussière: les rues sont poussiéreuses, surtout en bord de mer avec le sable. A cela s'ajoute le problème des déchets (un réel problème en Inde)...
Amabilité indienne: évidemment à chaque pays ses différences culturelles... Après l'Indonésie, le pays du sourire, on est un peu désorienté par l'apparente froideur des Indiens. Bon, après un temps d'adaptation, on s'y fait, et puis après tout, on a croisé pas mal de gens très très gentils qui nous ont aidé ici ou là. Et puis, n'oublions pas de nous adapter aux us et coutumes locaux. Quand un Indien hoche la tête de gauche à droite, ça peut vouloir dire « oui », « peut-être » ou « je n'en ai pas la moindre idée »... Après, avec ça, allez vous faire comprendre! Mais ça va de mieux en mieux et tout passe avec le sourire!
Foule: on nous avait prévenu, on s'y était préparé, l'Inde avec son milliard d'habitants est le deuxième pays le plus peuplé du monde, et ça se voit! Du monde dans les rues matin, midi et soir dans les grandes villes qui occupe le faible espace piétonnier, lui-même occupé par les gargottes, échoppes et autres vélos ou motos, il nous reste donc à marcher au beau milieu de la rue, comme tout le monde, à slalomer entre les vélos, motos, autos, rickshaws et... vaches, que l'on croise fortuitement au détour des rues...
Bruit: probablement ce qui nous déroute le plus depuis notre arrivée. En ville, les klaxons sont omniprésents. A côté d'un endroit calme pour se rafraîchir, il y a (presque) toujours un marteau-piqueur à l'ouvrage ; dans le bus, le chauffeur klaxonne en rivalisant avec ses voisins, et la musique parfois vraiment bruyante en pleine rue.
Afin de commencer notre voyage « calmement », nos premières étapes furent les stations balnéaires de Mahabalipuram et de Pondichéry, toutes deux riches en histoire. La première pour ses temples et sculptures de granit vieilles de plus de 1000 ans, la seconde pour son statut de comptoir français pendant près de 150 ans. A la première, les richesses archéologiques, à la deuxième, les richesses architecturales des maisons coloniales et de l'héritage culinaire (plein de bons restos à Pondichéry!). Ce fut également pour nous l'occasion d'aborder la spiritualité des Indiens à l'ashram du gourou Sri Aurobindo et de « La Mère », tous deux « physiquement morts », mais dont l'esprit règne toujours sur les lieux... Méditation et calme sont au programme de ce lieu, fort reposant.
Poursuite de la spiritualité indienne à Trichy et Madurai, deux villes bouillonnantes du sud de l'Inde où leurs temples hindouistes sont les plus importants du pays et où des milliers d'Indiens de pressent pour prier Shiva, Ganesh, Brahma, Vishnu et tous les autres...
Afin de retrouver le calme et la beauté de l'Inde, direction le parc de Périyar qui contient une réserve naturelle qui compte quelques tigres, éléphants, bisons, ours, tortues, singes de toute sorte, etc. Quel plaisir de se retrouver en pleine jungle (attention aux sangsues!) à partir à la poursuite de l'éléphant qui nous précède de quelques heures et dont les empreintes sont toute fraîches! Malheureusement, l'éléphant a été plus vite que nous, mais ce n'est que partie remise, la prochaine fois sera la bonne !
PS. N'oubliez pas l'album photo avec nos premieres impressions indiennes!
PS2. pour ceux qui se posent la question, Luc a mangé pour son anniversaire du poisson de la mer d'Oman mariné aux épices indiennes, légumes etc et un duo de mousses au chocolat (noir et blanc) en dessert... merci pour vos voeux!